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Chapitre 8: les gains illicites

Chapitre 9: les jeux

Chapitre 10: la musique, le...

Chapitre 11: les représentations...

Chapitre 12: questions diverses...

Chapitre 13: les questions...

Chapitre 14: les règles de...

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Chapitre 23: la moustache et la...

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Chapitre 28: le monopole et le...

Chapitre 29: la vente

Chapitre 30: l’usure

Chapitre 31: le droit de...

Chapitre 32: le louage de biens...

Chapitre 33: le pas de porte

Chapitre 34: le cautionnement

Chapitre 35: le gage

Chapitre 36: la société

Chapitre 37: la donation

Chapitre 38: le prêt

Chapitre 39: la transaction

Chapitre 40: le mandat

Chapitre 41: la cession de...

Chapitre 42: l’aumône

Chapitre 43: le dépôt et le prêt...

Chapitre 44: le testament

Chapitre 45: l’usurpation

Chapitre 46: le séquestre

Chapitre 47: la Mudhãraba

Chapitre 48: les activités...

Chapitre 49: l’argent public, les...

Chapitre 50: le Waqf

L’expression «’Amr Bi Al-Ma’ruf Wa Nahi ’An Al-Munkar» est maladroitement traduite, par nombre d’analystes comme «la promotion de la vertu et la répression du vice». Cette traduction étant déformante, car il s’agit davantage d’une exhortation, et parce que vice et vertu demeurent des termes vagues. C’est pourquoi, l’expression la moins maladroite est celle qui consiste à dire «ordonner ce qui est louable et interdire ce qui est blâmable». Toutefois, il s’agit davantage de l’exhortation que de l’injonction. Il est possible de résumer ainsi, certains éléments de ce précepte.
1. Il faut distinguer les différentes formes de Munkar (ou de blâmable). Il existe un Munkar Makrûh (blâmable réprouvé) et un Munkar Harãm (blâmable illicite); ce à quoi, la doctrine, notamment celle de l’Imam Khomeyni ajoute le blâmable contraire au bon sens.
2. Il faut, de même, distinguer les différentes formes de Ma’ruf (louable). Il existe un Ma’rûf Wãjib (louable et obligatoire) et un Ma’rûf Mandhûb (louable et recommandé).
3. La notion de ’Amr bi Al-Ma’rûf signifie que le croyant ne peut se contenter d’appliquer les préceptes justes pour lui-même. Il se doit, dans le respect de la personne d’autrui, de se soucier du fait que ces préceptes sont observés autour de lui.
4. Inversement, la notion de Nahi An Al-Munkar signifie que le croyant ne peut se contenter d’éviter l’illicite. Il doit œuvrer à ce que son entourage, que la société dans laquelle il vit, évite de sombrer dans le vice.
5. Ce précepte tire son origine du texte Coranique: le verset de la Sourate de la Famille ’Umrãn. La meilleure des communautés est celle où les individus se soucient de la justice de leur environnement.
6. Ce précepte se définit davantage comme une exhortation. Le moment le plus important est celui de l’exhortation verbale. L’Imam Khomeyni définit des degrés d’exhortation verbale, dont le premier, par lequel il faut commencer est le conseil, formulé dans une expression douce et respectueuse*.
(*Cf l’ouvrage intitulé Tahrir Al-Wasila de l’Imam Khomeyni.)
7. L’exhortation ne se limite pas à sa forme verbale: l’Imam Khomeyni définit une série de niveaux d’exhortation, dont le quatrième consiste en le fait d’empêcher matériellement la personne de commettre l’injustice, sans qu’une atteinte à sa personne ou à ses biens ne soit envisagée.
8. Reste les actions injustes qui remettent en cause les droits et l’intégrité des personnes. En ce sens, il n’est pas autorisé à un individu de répondre à cela par la violence: c’est aux autorités politiques de répondre. Nous sommes à la frontière entre l’exhortation (’Amr/Nahi) et la sanction (Had/Tazir).
9. Enfin, il existe des conditions et limites à l’exhortation à la vertu: celle du respect des rapports humains (rapports familiaux, par exemple) et la prise en compte de la diversité des religions et croyance (car l’exhortation s’applique essentiellement à la communauté des musulmans).