Q 1061: Quelle est l’obligation d’un enfant envers ses parents, de l’épouse envers son époux, lorsque ces derniers ne se soucient pas du paiement du quint ou de la Zakãt sur leurs biens? Leur est-il interdit de disposer de ces derniers du fait qu’ils sont devenus en partie illicites, sachant que l’utilisation d’argent illicite souille l’esprit?
R: Lorsqu’un enfant constate que son parent abandonne l’acte louable et accomplir l’acte blâmable, ou qu’une épouse constate la même chose chez son époux, alors l’obligation d’exhorter à la vertu et à l’abandon du vice leur incombe, à certaines conditions. Toutefois, il leur est licite de disposer de l’argent dont il est question, excepté lorsqu’ils sont certains que l’argent dont ils disposent doit être payé au titre de la Zakãt on du quint. Dans ce dernier cas, ils se doivent de demander l’autorisation de l’autorité légale, responsable de la perception du quint et de la Zakãt.
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Q 1062: Quelle attitude, un enfant doit-il avoir envers des parents qui ne se soucient pas de leurs obligations religieuses, parce qu’ils n’y croient qu’en partie?
R: Il se doit de les exhorter à la vertu et de les détourner du vice par un discours diligent et respectueux.
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Q 1063: Mon frère ne respecte pas les préceptes légaux et moraux, et mes recommandations n’ont servi à rien. Que dois-je faire lorsque je constate qu’il persiste dans cette attitude?
R: Vous devez montrer votre mécontentement vis-à-vis de ces comportements contraires à la Shari’a et lui rappeler les préceptes de cette dernière, à l’aide de l’attitude fraternelle qui vous semble adéquate. Mais il ne faut pas rompre le lien fraternel.
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Q 1064: Quelles relations doit-on entretenir avec les personnes qui avaient, auparavant, accompli des actes illicites, comme lorsqu’ils ont bu du vin?
R: C’est la situation actuelle de ces personnes qui est considérée. Si ces dernières se sont repenties de leurs actions passées, alors il est important de les considérer comme les autres croyants. Quant à ceux qui continuent à commettre des actes illicites, il faut les exhorter à s’en détourner. Si cela ne suffit pas, alors il faut s’en séparer et rompre le lien.
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Q 1065: En raison de l’affluence de symboles culturels extérieurs, et de coutumes non-Islamiques, nous constatons des phénomènes tels le port d’effigies en or pour les hommes, ou comme le port, par les femmes, de manteaux aux couleurs provocantes, ou encore comme l’est le port, par des hommes et des femmes, de colliers en or et de lunettes noires attirant l’attention, et mal appréciés par la coutume. Lorsque les personnes citées ne s’en détournent pas, après une exhortation verbale, que doit-on faire?
R: Le port d’or par les hommes, notamment sous forme de pendentifs et de colliers, est illicite. D’autre part, il faut éviter le port de coutures, de coloris et de vêtements qui promeuvent les symboles culturels opposés. Il reste que l’on ne peut aller au-delà de l’exhortation verbale.
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Q 1066: Nous constatons que certains étudiants et fonctionnaires commettent des actions blâmables et ne s’en détournent pas, y compris lorsque nous les y exhortons. Au contraire, ils persistent dans leurs actions, ce qui pervertit l’ambiance de la faculté. Que pensez-vous de sanctions administratives prises à leur encontre, si celles-ci ont un impact sur leur comportement?
R: Cela ne pose pas problème, dans le respect du règlement intérieur de la faculté. Les jeunes doivent prendre au sérieux l’obligation d’exhorter à la vertu et de détourner du vice, connaître les règles et conditions de cette obligation. Ils doivent en diffuser la connaissance et utiliser les procédés moraux efficaces, afin de mener à bien l’exhortation dont il est question. Ces jeunes ne doivent pas se servir de cette initiative dans leur intérêt personnel. Ils doivent savoir qu’une démarche qui respecte les règles et préceptes moraux aura davantage d’influence.
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Q 1067: A-t-on le droit de ne pas répondre au salut d’une personne qui accomplit des actes blâmables?
R: Cela est possible, seulement en vue d’exhorter cette personne à se détourner du vice, et s’il s’agit d’un procédé courant utilisé au titre de l’exhortation à la vertu.
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Q 1068: Lorsqu’un responsable administratif apprend que, dans son secteur, certains employés transigent avec la prière ou abandonnent celle-ci, et que le conseil ne suffit pas, que doit-il faire?
R: Il ne doit pas négliger cette obligation d’exhorter à la vertu et de réprouver le vice, et respecter les conditions légales qui régissent cette obligation. Lorsqu’il ne peut plus espérer détourner ces employés du vice, alors il peut envisager, par exemple, de priver ces derniers de certains avantages (ou privilèges), tout en leur rappelant que le motif de cette décision est simplement l’abandon, par ces derniers des obligations divines.
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