Q 606: Lorsqu’on s’aperçoit que l’Imam légalement désigné pour diriger la prière du vendredi n’est pas un Imam juste, ou si l’on doute de sa justice, a-t-on le droit de le suivre en vue de sauvegarder l’unité des musulmans? Inversement, celui qui ne participe pas à la prière du vendredi peut-il encourager les autres personnes à ne pas y participer?
R: Lorsqu’on considère qu’un Imam est injuste ou lorsqu’on doute de sa justice, alors la prière que l’on fait sous sa direction n’est pas valide. Mais rien n’empêche celui qui porte un tel jugement de participer à cette prière avec la communauté, en vue de préserver l’unité des musulmans. En tout état de cause, on n’a pas le droit d’inciter les autres à abandonner la prière du vendredi.
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Q 607: Est-il recommandé de ne pas participer à la prière du vendredi lorsqu’il est établi que l’Imam qui la dirige a menti?
R: Le seul lait de découvrir des informations divergentes par rapport aux propos de l’Imam qui dirige la prière du vendredi ne signifie pas que ce dernier ait menti. Il est possible qu’il ait tenu ses propos par confusion, par erreur ou par diligence. On ne devrait pas pour autant se priver de la bénédiction accordée par la prière du vendredi, sur la base de simples suppositions à ce sujet.
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Q 608: Incombe-t-il au croyant de s’enquérir de la justice de l’Imam qui a été désigné par l’Imam Khomeyni ou par le Wali Faqih pour diriger la prière du vendredi, ou cette désignation suffit-elle à présumer de sa justice?
R: Si le fait même de cette désignation engendre un sentiment de confiance et de certitude chez le croyant qui participe à la prière, cela suffit.
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Q 609: Le fait même de la désignation d’un Imam par des savants dignes de confiance dans le milieu religieux, ou le fait de la désignation de l’Imam du vendredi par le guide suprême, témoigne-t-il de la justice de cet Imam, ou faut-il s’en enquérir?
R: Si le fait même de cette désignation suffit à engendrer le sentiment de confiance et de certitude chez le croyant, alors ce dernier peut légitimement le suivre.
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Q 610: Lorsqu’on doute de la justice d’un Imam du vendredi, ou lorsqu’on est certain de son injustice, et que l’on participe à la prière qu’il dirige, doit-on recommencer cette dernière?
R: Si ce doute sur la justice de l’Imam, ou cette certitude de son injustice survient après l’accomplissement de la prière, alors il n’a nécessaire de recommencer cette dernière.
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Q 611: Qu’en est-il de la participation à la prière du vendredi organisée dans les pays européens, ou dans d’autres pays, par des étudiants universitaires Snnites et dirigée par un Imam Sunnite? Dans ce cas, faut-il faire suivre cette dernière d’une prière du Midi?
R: La participation à cette prière est une bonne chose, car elle permet de sauvegarder l’unité des musulmans; il n’est pas requis de la faire suivre de la prière du Midi.
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Q 612: Dans l’une des villes du Pakistan, figure une mosquée où la prière du vendredi est faite depuis quarante ans. Aujourd’hui, une personne a décidé de diriger la prière du vendredi en un autre lieu sans respecter la distance légale entre les deux lieux de prière, ce qui a engendré des discordes entre les croyants. Quel jugement porter sur cet acte?
R: Il ne faut pas causer, par ses actes, la discorde entre les croyants, et provoquer la division dans leurs rangs. A fortiori, il ne faut pas le faire lors de la prière du vendredi, qui est l’une des pratiques rituelles de l’Islam et la manifestation de l’unité des musulmans.
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Q 613: L’Imam de la mosquée Ja’farite a annoncé un temps que la prière du vendredi serait suspendue dans cette dernière pour cause de travaux. Une fois les travaux terminés, un problème s’est posé: la prière du vendredi est faite dans autre mosquée située à 4 kilomètres de la première. Au vu de cette distance, est-il légitime d’organiser la prière du vendredi dans la dite mosquée?
R: Si la distance entre les deux lieux où s’accomplit la prière du vendredi est inférieure à un Farsakh*, alors la prière qui est accomplie le plus tardivement est considérée comme non valide. Dans le cas où les deux prières sont accomplies en même temps, elles sont toutes deux invalidées. (*Un Farsakh équivaut environ à cinq kilomètres et demie.) |
Q 614: Est-il possible d’accomplir individuellement une prière du vendredi -qui est accomplie en commun-, en ce sens que celui qui prie individuellement le fait en se plaçant à côté de ceux qui prient en commun?
R: La prière en communauté est une condition de validité de la prière du vendredi, et c’est pourquoi cette dernière ne peut être accomplie individuellement.
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Q 615: Dans le cas du voyageur don’t la prière est écourtée, ce dernier peut-il prier en communauté et suivre l’Imam qui dirige la prière du vendredi? Cette prière est-elle valide?
R: La prière du voyageur, faite en communauté, est valide, lorsque ce dernier ne la dirige pas; elle le dispense d’accomplir la prière du Midi.
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