R: Par chant, on entend celui adéquat aux assemblées libertines, et qui incite à la corruption. II est interdit de le produire et de l’écouter. Quant a la musique, il s’agit du son produit par les instruments. Si ces musiques sont habituellement produites dans les assemblées libertines, alors il est illicite de les produire et de les écouter. Si tel n’est pas le cas, alors il s’agit d’actes licites et convenables*.
(*Dans le texte d’origine, est énoncée l’illicéité du chant. Une telle position se retrouve dans d’autres avis de la doctrine Chi’ite (les avis de l’Ayatollãh Al-Sistãni, par exemple). Mais la doctrine est amenée à exclure de cette catégorie de chant définie comme une production rythmée de la voix, les chants patriotiques, religieux etc.)

R: Si les cassettes comprennent des musiques libertines, ou des chants libertins, adaptées aux assemblées libertines, où sont commises des actions blâmables, alors il ne faut pas les écouter. Mais, il est tout a fait convenable de se rendre en un lieu ou l’on est contraint d’écouter ces derniers, afin d’y travailler, si l’on y est contraint. Dans ce cas, il faut éviter de les écouter et d’y prêter l’oreille attentive, même lorsqu’ils sont entendus.

R: Le fait d’attribuer à l’Imam Khomeyni un avis rendant la musique absolument licite est un mensonge fallacieux. Ce dernier avait considéré comme illicite la musique libertine adaptée aux assemblées de libertinage. Nous formulons le même avis à ce sujet. La différence des points de vue dépend de l’identification du contenu de la musique, et il s’agit d’une tâche incombant au croyant lui-même. A ce propos, l’avis de celui qui produit le son petit être différent de l’avis de l’auditeur, ce qui amène ce dernier à s’interdire d’écouter ce que le premier s’autorise à produire. Quant aux productions dont la licéité est douteuse, elles sont présumées licites. Enfin, le seul fait que la musique soit diffusée par la radio et la télévision de la République Islamique n’est pas une preuve de sa licéité.

R: Si vous considérez qu’il s’agit d’une musique libertine adaptée aux assemblées libertines, alors vous ne devez pas l’écouter. Toutefois, vous ne pouvez interdire cette musique aux autres personnes au titre de 1’exhortation à ce qui est louable et de la réprobation de ce qui est blâmable, que s’ils considèrent eux aussi, en vertu de leur propre jugement, la musique comme étant libertine*.
(*Le jugement au sujet du contenu de la musique peut différer d’une personne a l’autre: dans ce cas, la même musique peut être illicite pour la première (qui la considère comme libertine), et licite pour l’autre (qui la considère comme ne l’étant pas). Le principe doctrinal demeure le même.)

R: Ce qu’il est illicite d’écouter et de produire, quelles qu’en soient la langue et la provenance nationale, ne doit pas non plus être commercialisé.

R: Le chant libertin est en soi illicite et il ne faut ni le produire ni l’écouter, que le producteur soit un homme ou une femme, qu’il soit écoute directement ou par l’intermédiaire d’une cassette, et qu’il soit ou non accompagné de musique.

R: Les rythmes musicaux adaptes aux assemblées libertines sont en soi illicites, qu’ils soient produits dans une mosquée ou en dehors de celle-ci, y compris lorsqu’ils sont utilisés à une fin raisonnable. Toutefois, les chants révolutionnaire accompagnes de rythmes musicaux, produits dans les lieux de culte à des occasions appropriées sont licites, dans la mesure où l’on respecte la spécificité du lieu de culte, et si l’on ne trouble pas la prière.

R: II n’y a aucun inconvénient à utiliser les instruments de musique en vue de produire de la musique qui n’est pas libertine, comme par exemple, lorsqu’on produit des chants religieux ou révolutionnaire, on en vue de programmes culturels utiles, ou en vue de toute autre fin raisonnable et licite, à condition que cela n’entraîne pas de corruption. Il n’y a donc aucun inconvénient à apprendre la musique et à l’enseigner.

R: Tant que l’on ne l’écoute pas en vue d’éprouver du trouble et du plaisir, et tant que cela n’a pas pour effet d’entraîner la corruption, alors cela ne pose aucun problème.

R: La musique qui est considérée comme libertine et qui est adaptée aux assemblées libertines est illicite, qu’elle soit Iranienne ou non, qu’elle soit traditionnelle ou qu’elle ne le soit pas.