پادشاهی با غلامی عجمی در کشتی نشست وغلام دیگردریا را ندیده بود ومحنت کشتی نیازموده، گریه و زاری درنهاد و لرزه براندامش اوفتاد. چندان که ملاطفت کردند آرام نمی گرفت و عیش مَلِک ازو منغّص بود. چاره ندانستند. حکیمی در آن کشتی بود، مَلِک را گفت: اگر فرمان دهی من او را به طریقی خامش گردانم . گفت: غایت لطف و کرم باشد. بفرمود تا غلام به دریا انداختند. باری چند غوطه خورد، مویش را گرفتند و پیش کشتی آوردند به دو دست در سکان کشتی آویخت. چون برآمد به گوشه ای بنشست و قرار یافت. مَلِک را عجب آمد پرسید: دراین چه حکمت بود؟ گفت: از اوّل محنت غرقه شدن ناچشیده بود و قدر سلامتی نمی دانست، هم چنین قدرعافیت کسی داند که به مصیبتی گرفتار آید
اى پسرسیرترا نان جوین خوش ننماند معشوق منست آنكه به نزدیك تو زشتست
حوران بهشتى را دوزخ بود اعراف از دوزخیان پرس كه اعراف بهشتست
فرق است میان آنكه یارش در بر با آنكه دو چشم انتظارش بردر
Un roi se trouvait sur un vaisseau avec un jeune esclave étranger: ce jeune homme qui n'avait jamais vu la mer ni connu la navigation, fut saisi d'une frayeur extrême, ses lamentations et ses cris troublèrent tout le monde.
On eut beau le flatter et tout tenter pour l'apaiser, ce fut en vain et, à cause de lui, le plaisir du roi fut troublé. Un médecin qui avait pris place sur ce vaisseau dit au roi: «Ô roi, si vous voulez bien me l'ordonner, je l'aurai vite fait taire!» Le roi ayant répondu qu'on ne pouvait lui rendre plus grand service, le médecin ordonna aussitôt qu'on jetât l'esclave à la mer, au bout d'une corde.
On le plongea ainsi plusieurs fois sous les flots, puis on le prit par les cheveux et il fut hissé à bord. Il se suspendit de ses deux mains au timon et courut aussitôt se tapir dans un coin. Tout le monde se montrait surpris de son silence. Etonné, le roi demanda:
«Par quel mystère l'as-tu changé?
— Il n'y a pas de secret, répondit le médecin. Cet enfant manquait d'expérience, il ne connaissait pas les affres de la noyade, pas plus que le prix de la tranquillité dont on jouit sur un vaisseau. Depuis qu'il s'est vu exposé à périr, il connaît le bonheur d'avoir été sauvé. Il faut avoir éprouvé la crainte pour saisir le plaisir de goûter le repos.
»Es-tu repu, tu dédaigneras le pain d'orge
Ce qui t'est sans attrait, mes délices fera.
Pour les houris du paradis, le purgatoire
est un enfer. Mais interroge les damnés
Ils répondront: "Le purgatoire est paradis."
Entre l'homme qui tient son amour dans ses bras
et l'homme qui l'attend, les deux yeux sur la porte
Où est la différence?»