یکی از ملوک عرب رنجور بود. درحالت پیری وامید زندگانی قطع کرده، که سواری از دردرآمد و بشارت داد که فلان قطعه را به دولت خداوند گشادیم و دشمنان اسیرآمدند و سپاه رعیّت آن طرف بجملگی مطیع فرمان گشتند. مَلِک نفسی سرد برآورد و گفت: این مژده مرا نیست، دشمنانم راست یعنی وارثان مملکت
بدین امید بسر شد، دریغ عمر عزیز كه آنچه در دلم است از درم فرازآید
امید بسته برآمد ولى چه فایده زآنك امید نیست كه عمر گذشته بازآید
كوس رحلت بكوفت دست اجل اى دو چشمم وداع سربكنید
اى كف دست و ساعد و بازو همه تودیع یكدیگربكنید
بر من اوفتاده دشمن كام آخراى دوستان حذربكنید
روزگارم بشد به نادانى من نكردم شما حذربكنید
Un roi arabe, épuisé par la vieillesse et par la maladie, touchait à son dernier moment. Tout à coup, un cavalier se présenta, qui apportait une bonne nouvelle: «Nous avons conquis telle citadelle, grâce à la puissance et aux pouvoirs de notre roi. Les défenseurs sont dans les chaînes, l'armée et le peuple se sont soumis à ton pouvoir.»
Lorsque le roi entendit ces paroles, il eut un soupir glacé et murmura: «Ces heureuses nouvelles ne me regardent plus. Portez-les à mes ennemis, je veux dire à mes successeurs!
»Hélas! ma chère vie s'est passée dans l'espoir
que mes plus chers projets verraient enfin le jour
Ma vaine longue attente a été exaucée
Mais quel profit pour moi, puisque l'espoir est vain
que ce qui fut ma vie revienne.
»De sa main, le destin a frappé la timbale!
Il faut partir, ô mes deux yeux, à votre tête dites adieu
Ô paume de ma main, ô poignets, ô mes bras
faites-vous vos adieux! La mort que me souhaitaient mes
ennemis m'arrive
Et vous, ô mes amis, passez votre chemin.
Mon temps s'est écoulé sans que j'y prenne garde
J'étais un ignorant
Mais vous, je vous en prie, n'oubliez pas: veillez!»