خطیبی کریه الصّوت خود را خوش آواز پنداشتی و فریاد بیهده برداشتی، گفتی: نعیب غُراب البین درپرده ی الحان اوست یا آیت اِنّ اَنكَرالَاصوات درشان او
اِذا نَهق الخَطیب ابوالفَوارِس لَه شَعب یَهدّ اصطَخر فارِس
مردم قریه به علّت جاهی که داشت بلیّتش می کشیدند واذیّتش را مصلحت نمی دیدند تا یکی ازخطبای آن اقلیم که با اوعداوتی نهانی داشت باری بپرسش آمده بودش. گفت: ترا خوابی دیده ام، خیر باد . گفتا: چه دیدی؟ گفت: چنان دیدمی که ترا آوازخوش بودی و مردمان از انفاس تو در را حت. خطیب اندرین لختی بیندیشید و گفت: این مبارک خوابست که دیدی که مرا برعیب خود واقف گردانیدی. معلوم شد که آواز ناخوش دارم وخلق از بلند خواندن من دررنج. توبه کردم کزین پس خطبه نگویم مگربه آهستگی
ازصحبت دوستى برنجم كه اخلاق بدم حسن نماید
عیبم هنروكمال بیند خارم گل و یاسمن نماید
كو دشمن شوخ چشم ناپاك تا عیب مرا به من نماید
Un muezzin chargé d'annoncer l'heure et d'appeler à la prière, avait une voix rude et discordante, mais il la croyait admirable. On aurait dit le croassement du corbeau de la séparation, celui qui s'abat sur les tentes abandonnées. Ce qui est écrit dans le Coran pouvait aussi s'appliquer à lui: «Certes, la pire voix est bien celle de l'âne.»
»Lorsque le prédicateur Aboul-Fewãris se mettait à braire
Sa voix insupportable renversait Istakhar.»
Les habitants du quartier, par respect pour ses fonctions, le supportaient avec patience et évitaient de le vexer. Enfin, l'un des prêcheurs de ce pays qui avait contre lui une haine cachée, vint lui rendre visite et lui dit:
«Je t'ai vu cette nuit en songe. Puisse cet augure t'être favorable.
— Qu'as-tu vu? demanda le muezzin.
— J'ai vu que tu avais une belle, une admirable voix, et que tout le monde était enchanté de t'entendre.»
Là-dessus, le muezzin réfléchit quelques instants et dit:
«Que ton songe m'est salutaire! Il m'éclaire sur mes véritables talents, il me rappelle et me prouve que ma voix a été désagréable à tout le monde jusqu'ici. Eh! bien, elle ne le sera plus. Désormais je ne psalmodierai plus, ou bien ce sera à mi-voix! »Ô mes amis, votre amitié même m'afflige
Vous flattiez mes défauts. Vos éloges trompeurs
m'ont endormi. Vous m'aviez dit que mes épines
étaient la rose et le jasmin. Que vienne à moi
mon ennemi: lui seul m'apprend à me connaître.»