سالی ازبلخ با شامیانم سفربود و راه ازحرامیان پرخطر. جوانی به بدرقه همراه من شد سپر باز، چرخ انداز، سلحشور، بیش زورکه به ده مرد توانا کمان او زه کردندی و زورآوران روی زمین پشت او برزمین نیاوردندی ولیکن چنان که دانی متنعّم بود و سایه پرورده نه جهان دیده وسفرکرده، رعد کوس دلاوران به گوشش نرسیده و برق شمشیرسواران ندیده.
نیفتاده دردست دشمن اسیر به گردش نباریده باران تیر
اتّفاقا من و این جوان هردو درپی هم دوان. هرآن دیارقدیمش که پیش آمدی به قوّت بازو بیفکندی و هردرخت عظیم که دیدی به زورسرپنجه برکندی و تفاخرکنان گفتی:
پیل كو تا كتف و بازوى گردان بیند شیركو تا كف و سرپنجه مردان بیند
ما درین حالت که دو هندو از پس سنگی سربرآوردند و قصد قتال ما کردند به دست یکی چوبی و دربغل آن دیگرکلوخ کوبی. جوان را گفتم: چه پایی؟
بیارآن چه دارى زمردىّ و زور كه دشمن به پاى خود آمد به گور
ولى دیدم تیر و كمان ازدست جوان افتاده و لرزه براستخوان.
نه هركه موى شكافد به تیرجوشن خاى به روزحمله ی جنگ آوران بدارد پاى
چاره جزآن ندیدم که رخت و سلاح و جامه ها رها کردیم و جان به سلامت بیاوردیم.
به كارهاى گران مرد كاردیده فرست که شیر شرزه درآرد به زیرخمّ كمند
جوان اگرچه قوى یال و پیلتن باشد به جنگ دشمنش ازهول بگسلد پیوند
نبرد پیش مصاف آزموده معلومست چنان كه مسئله ی شرع پیش دانشمند
Une certaine année je partis de Balkh, en compagnie de quelques Syriens, pour un voyage. Le chemin était fort dangereux, il était tout infesté de brigands. Un jeune homme m'accompagnait à titre d'escorte; il était habitué à manier le bouclier, à lancer des traits d'arbalète, à se servir des armes. Il était doué d'une telle force que dix hommes robustes n'auraient pas tendu la corde de son arc, et que tous les athlètes du monde n'auraient pas fait toucher terre à son dos. En revanche, il était habitué à une vie délicate, et avait été élevé à l'ombre, sans voir le monde ni voyager. Le tonnerre de la timbale des braves n'était pas parvenu à son oreille, et il n'avait pas vu l'éclair du cimeterre des cavaliers.
»Il n'était pas tombé aux mains de l'ennemi
Sous la pluie de leurs flèches, il n'avait pas eu peur.»
Tandis que ce jeune homme et moi courions sur les traces l'un de l'autre, chaque vieille muraille qui se présentait à nous, il la renversait de son bras, et chaque grand arbre qu'il voyait, il le déracinait grâce à la vigueur de son poignet. Et, non sans orgueil, il disait:
«Montrez-moi l'éléphant, afin qu'il voie l'épaule et le bras
d'un héros
Et cherchez-moi le lion: les ongles et la main d'un brave
le défient!»
Nous en étions là, lorsque deux Hindous levèrent la tête de derrière un rocher, et se disposèrent à nous occire. Dans la main de l'un il y avait un gourdin et, sous l'aisselle de l'autre, un maillet. Je dis au jeune homme: «Qu'attends-tu?
» Rassemble ta vaillance et montre ton courage
L'ennemi, de lui-même, est venu au tombeau!»
C'est alors que je vis les flèches et l'arc tomber de la main de mon garde du corps, et un tremblement s'emparer de ses membres:
»Au jour où chargeront les guerriers ennemis
Les archers, aux flèches habituées à mordre
et à fendre un cheveu dans leurs jeux, perdront pied.»
Nous n'eûmes d'autre ressource que d'abandonner notre bagage, nos armes, nos vêtements, et de n'emporter précipitamment que nos âmes, saines et sauves.
»Pour les affaires importantes, ne délègue qu'un vétéran
Dans les replis de son lacet il piégera le lion féroce.
Le jeune homme aux gros bras, à la stature d'éléphant
La terreur le terrassera, il sera brisé sans se battre.
Se battre est l'art de l'homme qui connaît les combats
Le bon guerrier vaincra, comme un bon juge dans ses codes.»